Joueur talentueux s’il en est, Juan Roman Riquelme a accompli l’essentiel de sa carrière chez lui, en Argentine, à Boca Juniors. Son passage en Espagne, au Barca puis à Villareal, reste une déception compte tenu de son talent. La faute à un joueur trop peu impliqué défensivement pour s’imposer dans un jeu européen où il n’y a guère de place pour les artistes.
Riquelme s’est donc satisfait de ce qu’il avait, son statut de Roi à Boca Juniors. Formé à Argentinos Juniors (comme un certain Maradona), où il vient de retourner pour boucler la boucle, il n’y joue qu’une année avant de partir jouer à Boca, à la Bombonera, de 1996 à 2002, puis de partir au Barca, seul club capable de lui faire quitter son pays selon ses dires. Hélas, il ne s’y impose pas, la faute à un Van Gaal qui n’a jamais su faire de place aux individualités dans un collectif. On parle pourtant d’un des rares vrais numéro 10, capable de distribuer le jeu comme personne, avec une technique et une vision inégalables.
Une année au Barca, quatre à Villareal où Pellegrini construit l’équipe autour de lui avec raison, car Villareal atteint les demi-finales de la ligue des champions (2006), puis un retour à la maison. Boca Juniors, pour sept années cette fois. Les gestes techniques de classe sont légion, mais il fallait bien en choisir un. Alors voici l’élu, mélange de maîtrise, d’anticipation, de danse, de légèreté. Le défenseur doit encore en faire des cauchemars.